Pensionnat Ryuuketsu V2
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Pensionnat Ryuuketsu V2

Un pensionnat horrifique dans le Japon contemporain
 
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 Chambre 00 : Sumeragi Ryogi, Tsukushi Hime

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AuteurMessage
Tsuujiru Esteban
Hackeuse sans scrupules
Tsuujiru Esteban


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Fiche de perso
Classe: La Battante
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MessageSujet: Re: Chambre 00 : Sumeragi Ryogi, Tsukushi Hime   Chambre 00 : Sumeragi Ryogi, Tsukushi Hime - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Juil - 20:57

La chambre de Ryogi fut plongée dans un silence étrange et oppressant.Les vêtements trempés de la petite brune ruisselaient en silence, une petite flaque se formait sous ses cuisses trop maigres et son corps accroupi semblait être devenu le centre de gravité du petit monde que constituait la pièce.
Esteban ne supportait pas l'idée d'être le satellite de quelqu'un ou quelque chose d'autre contre sa volonté.Ryômen et elle se retrouvaient témoins d'un spectacle pathétique et trop anormal pour être tolérable.
Jetant un rapide coup d'œil au jeune homme, elle remarqua sans problème son malaise.Son beau visage parfaitement ovale était contrit de gêne et de tristesse, transfiguré.le grand et élégant Ryômen n'était plus qu'un enfant pris sur le fait.Il avait l'expression qu'ont ces gamins qu'on surprend en train de regarder quelque chose qu'ils ne devraient pas avoir vu.

Sans un mot, elle se dirigea vers la fenêtre qui donnait sur le parc.Des gouttelettes perlaient sur la vitre: vestiges de la pluie du soir, prémices de l'orage de la nuit.Ses yeux gris perle, grands ouverts, scrutaient avec intensité la nuit.Elle n'eut pas à attendre longtemps une réaction de Ryogi.La rédactrice, apathique, amorphe, seule et humiliée dans son propre domaine n'avait même plus la force ou la dignité de se relever pour défendre son honneur par son moyen favori: la violence.Elle avait sombré dans un trou trop profond pour parvenir à s'en sortir toute seule comme une grande.
Comme Alice elle avait plongé la tête la première, aidée de son amie l'ivresse et de son compagnon le désespoir, guidée par la solitude et suivie de près par la haine.Comme Alice elle semblait s'enfoncer dans un délire malsain et fatal.Le rire grave, saccadé et familier résonna comme le glas de la santé mentale de Sumeragi Ryogi.

"Esteban... tu me redirai que tu es plus forte que moi quand tu aura vu la personne que tu aimes mourir dans tes bras, comme moi je l'ai vécu. Tu me redirais que tu es plus forte que moi quand tu auras perdu un bras, et qu'il te le manque pour retenir la nouvelle personne aimée. D'ici là, tais-toi, tu te couvres de honte. C'est pas ton genre."

Esteban se retourna aussitôt,et eut un mal fou à contrôler une pulsion mauvaise.Elle se mordit la lèvre inférieure pour se contenir et ses prunelles s'assombrirent aussitôt.Les commissures de ses lèvres tremblèrent un moment, et ses narines palpitaient de plaisir.
Malgré l'effort un peu tardif, elle parvint à se maitriser garce aux années de pratique du contrôle de soi.néanmoins, le masque de gravité et de sérénité de retomba pas sur son visage métis.Un rictus amusé et prétentieux se dessinait comme une ombre sur ses lèvres serrées et ses paupières mis closes dévisageant Ryogi papillonnaient d'un air rieur et méprisant.
Ryogi avait voulu faire mal, blesser autant qu'Esteban l'avait blessée.Elle avait voulu sortir des vérités, tenter de se défendre tant bien que mal, affaiblie et tremblante, mais elle avait obtenu en grande partie l'effet inverse.
La prétention sans faille et l'ego surdimensionné de la hackeuse n'avaient pas été pris en compte par la jeune brunette.

Qu'est ec qu'elle pensait cette reine des blessés?! Si Esteban en était là ou elle en était, c'est à dire vivante, en parfaite santé, en un morceau et sans dommages, c'était grâce à son intelligence et son travail.Elle ne devait rien à la chance.Ryogi avait été assez faible ou stupide pour commettre des faux pas ainsi que des bévues, ce qui lui avait valu la perte de son bras, la naissance de sa paranoia.Et si Ryogi avait été assez stupide pour tomber dans l'illusion qu'était l'amour, elle n'avait, qu'une fois de plsu, fait preuve de stupidité bornée et de faiblesse.

Esteban ne se sentait pas du tout honteuse d'être aussi belle, bien portante, cruelle et sans remords.Elle en était fière, voire plus, elle n'avait que ce que la vie lui devait.C'est pour cela qu'elle avait eu un grand mal à ne pas rire haut et fort devant la pitoyable relance que Sumeragi avait jeté sur le sol comme ultime attaque.

La jeune femme laissa tout de même échapper un rire de nez, comme un souffle qui expirait tout son amour propre, son orgueil, et son mépris pour l'attaque de la lycéenne.

Le départ théâtral de Ryômen l'amusa plus encore.Qui était il, lui, pour lui déclarer qu'elle ne se connaissait pas elle même?Connaissait il seulement le prénom de la dernière femme qu'il avait séduite?Se rendait il compte de son incroyable complexe qui le poussait à séduire tout ce qui bougeait et s'apparentait au sexe féminin même s'il n'en avait pas les attributs?

Les deux jeunes femmes restées seules, face à face, ne daignèrent ni l'une ni l'autre commenter le départ, ou plutôt la fuite du séducteur.Elle n'échangèrent même pas un regard, d'ailleurs c'était un peu comme si il n'avait jamais été là ce garçon, cet imbécile heureux et bien trop naïf pour assister à une véritable altercation entre les deux reines de Ryuuketsu.
Esteban aurait pu compter jusqu'à mille avant que l'une d'elles n'ouvre la bouche.Elle tourna lentement autour de Ryogi, à la limite entre le loup prêt à fondre sur sa proie, et le scientifique intrigué par un sujet particulièrement intéressant.Ses ballerines foulaient le sol dans un bruit feutré et discret, et ses yeux passèrent des dorures du plafond au couvre lit souillé,puis à la bouteille d'alcool putride vidée pour enfin retomber sur la brunette.Ce n'était pas la première fois que la surdouée assistait à une beuverie désespérée de sa voisine de chambre, mais celle ci était de loin l'une des plus intrigantes.l'esprit cartésien d'Esteban fonctionnait à bon régime, cherchant une raison valable à un tel épanchement en public.Se souler seule, ou bien devant Esteban, ça n'avait rien de surprenant, mais agir de la sorte devant l'autre gigolo...

Ryogi avait l'alcool mauvais, et triste ensuite, surtout quand elle vidait plus d'une bouteille.Une fois encore, pendant un bref instant, la hackeuse eut l'insupportable sentiment de devoir s'occuper d'elle comme sa mère aurait du le faire.Elle serra les dents assez fort pour que le claquement se distingue dans le silence de la chambre, puis se reprit un peu.La jolie jeune fille avait le bout des doigts posés sur son menton et affichait une expression songeuse, concentrée et innocente.Elle avait là une occasion inespérée d'obtenir des moyens de pression, des informations et même d'écraser cette punaise de Ryogi afin de gagner du terrain sur Ryuuketsu.
C'était plus que tentant, elle le savait bien, mais au dessus de tout ça, son raisonnement scientifique demandait soudainement plus.Savoir pourquoi 'être humain le plus cruel et douloureusement blessé par la vie du manoir avait il basculé dans cet état pathétique et honteux?

Esteban fit la moue, attrapa une serviette éponge qu'elle trouva sur un monticule de vêtements entassés sur un des fauteuils, la déposa sur la petite tête brune avec une douceur modérée et posa le plat de sa main sur son crane pour éponger le surplus d'eau, elle retira ensuite très vite sa main et se redressa.Toujours garder une distance, affirmer sa place.Elle resterait debout tandis que Ryogi était au sol.

"Je ne suis pas venue sur mon beau destrier pour te sauver Ryogi.Mais je dois te confier que, au delà de l'immense déception de te voir mourir sur un coup de sang irréfléchi, je me pose une question..."

Elle baissa ses yeux acier vers la rédactrice et lui jeta un regard accusateur et méprisant.Son visage était serein,elle était sure d'elle, mais un regard expert comme seule Ryogi pouvait l'avoir, pouvait distinguer une pointe de curiosité inquiète dans son expression, et ce malgré la cruauté suintante de son attitude.

"Qu'est ce qui c'est passé ici?N'oses pas me dire que c'est ce petit entretien avec Tsukushi qui t'a mise dans cet état.Quand je pense que tu m'as fait venir jusque dans le grand salon pour , d'après tes dires "me sauver la vie" et ensuite déguerpir comme une voleuse..au fond tu devais te douter que je viendrais.On ne me met pas au défi comme tu le fais sans en subir les conséquences."

Ryogi était effrayante ainsi positionnée: accroupie, le dos vouté, le regard fatalement vide, les paupières gonflées.Tout dans son attitude donnait l'impression qu'elle était mourante, ou morte.Elle voulait abandonner la partie.Cette pensée révolta Esteban.Soit elle faisait semblait et jouait une très mauvaise comédie, tentant de faire avaler des couleuvres aussi grosses que le Shinkansen, soit elle faisait le plus mauvais choix(en avait elle fait des bons?) de sa vie.

Personne n'avait jamais assisté aux entrevues de ce genre entre Ryogi Sumeragi, la dame de Pique et Esteban Tsuujiru, le cavalier de trèfle.Dans ces moments là, à l'abri des regards, des vérités et des sincérités déconcertantes perçaient au travers des insultes et des humiliations.Il n'y avait que dans ces moments là, dont elle ne reparleraient jamais, qu'elles avançaient réellement dans leurs projets communs.

Ainsi, le ton de l'albinos changea de forme, se fit plus aigre doux et plus injonctif.Sa voix avait plus de basse et moins de guturalité.Une voix à la fois plus humaine et plus critique.

"Tu comptais mourir ce soir?Parce qu'il y a des moyens plus rapides tu sais..tu ne les connais que trop bien.Je suis sceptique...qu'est ce qui se passe dans ta tête en ce moment pour me pousser, moi, à fuir..moi que tu désires écraser de tes propres mains, moi qui suis la seule à pouvoir te suivre dans tes petites manipulations morbides..."


Elle fit quelques pas dans le chambre, et s'assit sur un très beau fauteuil, faisant face à la fois à Ryogi ainsi qu'au portrait des jumelles.

"Je n'ai effectivement pas perdu le personne que j'aime, mais tu sais très bien pourquoi..quant à toi, ton bras te manque peut être, mais je te croyais plus débrouillarde...si tu n'as plus de bras, prends une corde, demande l'aide d'autres bras...qui veut la fin se donne les moyens, tu es bien placée pour le savoir..tu es aussi Kougou que moi ici au final"
La partie "je constate etsuis humaine" était terminée pour Esteban, elle avait dit ce qu'elle avait à dire.
Sur ce, elle se maudit jusqu'à la moëlle et s'alluma une cigarette, les yeux toujours rivés ans le regard effaré et vide jusqu'aux orbites de Ryogi.
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